La couleur de l’adoption est importante
Parce que l’adoption concerne tout le monde.
Après tout, nous sommes 20 000 personnes adoptées à l’international au Québec. Pourtant, notre réalité est encore peu connue. Certes, de plus en plus de journalistes et de documentaristes s’intéressent au sujet de l’adoption internationale. Par contre, notre point de vue est peu exprimé par nous-mêmes, les adopté.e.s.
Enfin, ce sont les personnes adoptées qui parlent de l’adoption
Le livre La couleur de l’adoption nous permet ainsi de raconter notre histoire et nos sentiments face à l’adoption internationale, comme nous le souhaitons, sous l’angle que nous le désirons. Ce sont 38 personnes adoptées de 6 à 43 ans, du Pérou, de la Bolivie, d’Haïti, de la Chine, de la Corée du Sud, de l’Éthiopie et autres pays qui expriment à leur façon des sentiments similaires, complémentaires ou même opposés concernant l’adoption.
La couleur de l’adoption est l’occasion d’ouvrir un vrai dialogue
sur ce que signifie l’adoption pour les personnes adoptées
Elles trouvent une occasion de s’approprier leur narration et d’illustrer à quel point elles changent le visage de l’identité québécoise contemporaine. Et depuis la publication du livre, ces personnes adoptées qui ont témoigné ont elles aussi changé.
« Ça m’a ouvert sur les histoires de d’autres personnes qui ont vécu l’adoption internationale. Je me suis sentie un peu moins incomprise, moins seule. Et surtout ça m’a donné le goût, encore plus, de retourner dans mon pays d’origine. » Maude Touchette, adoptée d’Haïti |
« Les commentaires de mon entourage à qui j’ai eu le courage de dévoiler mon identité demeurent très positifs puisqu’ils ont suscité des discussions. Mes proches également adoptés à l’international m’ont même remercié d’avoir eu le courage de nommer ces propos qu’ils partagent mais qu’ils n’osent pas aborder par peur d’être jugés négativement. » Anonyme |
Parce que tout le monde est concerné par l’adoption,
même si on n’ose pas toujours en parler.
« Je ne m’étais jamais ouverte sur le sujet ni sur les blessures que je portais. Je n’avais jamais osé prendre la parole. Ce qui m’a le plus touchée est l’échange à coeur ouvert avec ma mère adoptive, juste avant le lancement du livre à Québec. J’ai pu m’exprimer avec liberté, tout en m’ouvrant également à sa réalité. Ultimement, ce partage nous a permis d’approfondir notre relation et notre empathie pour l’une et l’autre. » Maïli Giroux-Dubois, adoptée de la Chine |
10 raisons pourquoi LCDA est importante:
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* Statistiques tirées de Québec adoption, consulté en janvier 2016